La drogue, le vin et le ministre-candidat Sarkozy

Publié le par Arnaud Aubron

Sarkozy, lundi soir, sur TF1. «Sur la drogue, guerre totale [...]. Je ne légaliserai pas. Je la combattrai.» Mais certainement pas le vin, «qui est un produit du terroir et qu'on ne doit pas culpabiliser.» C'est vrai, pourquoi culpabiliser quand on sait que l'alcool fait 45000 morts par an en France quand «la drogue» qu'il faut «combattre» tue chaque année 60 personnes? Selon le ministère de M. Sarkozy.

 

P.S.: Contrairement à ce qu'affirme Nicolas Sarkozy, les Pays-Bas n'ont pas "légalisé la drogue" mais dépénalisé la consommation de cannabis par une circulaire. Enfin, cette opération n'a pas du tout été une catastrophe: les jeunes Néerlandais fument moins que les jeunes Français.

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A
Une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy signée Vyking, animateur du site Cannaweed :<br /> LETTRE OUVERTE à N. SARKOZY, à propos du cannabis (législation & politique). Comme son nom l'indique, cette lettre s'adresse à Mr. Sarkozy, mais aussi à tous ceux intéressés par la question du cannabis, hommes et femmes politiques, citoyens consommateurs ou non. Elle sera donc très largement diffusée, préambule inclus. Bonjour, le statut juridique du cannabis n'influe pas sur la consommation, toutes les études le démontrent. Les politiques prohibitionnistes ultra-répressives sont absolument inefficaces, extrêmement coûteuses, et ne font qu'aggraver le problème en marginalisant les usagers (qui après tout sont des citoyens normaux, pas des criminels toxicomanes). De plus, de nos jours le cannabis est de plus en plus "coupé" avec des produits parfois toxiques, et s'avère bien plus dangereux que sous sa forme naturelle, merci à la prohibition. Merci à elle aussi d'entraîner de plus en plus de consommateurs dans les méandres du marché noir (rencontres pas toujours cordiales, produits de mauvaises qualités, risque d'être tenté par la consommation d'autres substances autrement plus toxiques et addictives, etc.). Comme on le répète souvent, le cannabis est socialement acceptable, moins nocif que l'alcool, et surtout il n'entraîne pas de dépendance physique ! D'où l'emploi du terme "drogue douce". Sa nocivité est risible comparée objectivement avec toutes les autres drogues, notamment l'alcool, le tabac, et les opiacés, sans oublier les psychotropes légaux nommés couramment “anti-dépresseurs”. Dans ces conditions, pourquoi se buter à persévérer dans une politique répressive qui ne fait qu'engendrer d'avantage de dégâts ? Ce n'est pas le cannabis qui est un fléau, c'est la prohibition. C'est la prohibition qui tue, pas le cannabis. En effet le cannabis, contrairement à l'alcool, n'a pas de dose létale. Concernant ses dangers au niveau du système respiratoire, une prévention vantant les mérites des vaporisateurs, et de la consommation par ingestion, serait plus efficace qu'une prohibition qui fait aujourd'hui fumer du shit paraffiné et de l'herbe coupée à la laque et au verre. Une société sans drogue cela relève du fantasme et de l'utopie, pour reprendre la citation de Sir Keith Morris, ancien ambassadeur du Royaume-Unis en Colombie : « La guerre à la drogue ne peut pas être gagnée parce que c’est une guerre contre la nature humaine. » Une société sans drogue cela n'existe pas, n'a jamais existé, et n'existera jamais ; alors autant prendre ses responsabilités, et faire en sorte que cela se passe au mieux : cela s'appelle faire de la “réduction des risques”, dont le contraire est la prohibition qui nie l'évidence, et qui ne fait elle qu'aggraver les risques en rajoutant des dangers et des pressions supplémentaires. Aux Etats-Unis la prohibition de l'alcool des années 20 aux années 30 fut un cuisant échec : expansion du crime organisé, développement des alcools très forts (plus rentables) et des alcools frelatés (c'est à dire “coupés” donc plus rentables aussi), coût financier très lourd pour l'Amérique (disparition des taxes et lutte policière), de nombreux problèmes sociaux furent attribués à l'ère de la prohibition, etc. Une dépénalisation de l'usage et de l'autoproduction du cannabis est primordiale, il faut que cesse cette politique répressive inutile, coûteuse, dangereuse, stigmatisante, et par là source d'exclusion sociale. Puis qu'une véritable prévention, ainsi qu'une politique de réduction des risques, puissent être mises en place. Face à l'échec de la prohibition, et à la consommation de cannabis qui ne cesse de s'accroître, surtout chez les jeunes, une réglementation encadrée ne serait-elle pas une approche plus rationnelle et plus responsable en matière de santé publique ? Non la dépénalisation de la consommation de cannabis, et le droit à l'autoproduction pour un usage strictement privé, n'est pas un hymne à la consommation, il s'agit seulement d'une mesure simple qui permettrait de nous mettre en conformité avec nos voisins Européens, et d'enrayer les dégats déjà trop nombreux causés par la prohibition. Par exemple : les Pays-Bas qui ont dépénalisé l'usage, reconnu le droit à l'autoproduction et encadré la vente, enregistrent une consommation plus faible qu'en France (en terme de consommateurs, mais surtout proportionnellement aux populations respectives de la France et des Pays-Bas). Par contre, une critique à leur formuler : ils n'ont pas éradiqué le marché noir. Pour la bonne est simple raison qu'ils ont encadré la vente (via les Coffes Shops), mais pas la production qui reste elle encore du domaine du marché noir, et c'est en ce sens que ce n'est pas une véritable légalisation ! De plus, il n'y a pas non plus un contrôle sanitaire des produits finis, c'est autant de carences qui les pénalisent, mais cela ne les empêche pas d'afficher de bien meilleurs bilans qu'en France ! Ceci pour dire, qu'une dépénalisation est importante pour cesser de criminaliser injustement les consommateurs, mais qu'au final pour éradiquer le marché noir une légalisation contrôlée est nécessaire. Depuis les temps immémoriaux jusqu'à nos sociétés contemporaines l'Homme a cultivé du cannabis, soit à des fins récréatives, spirituelles ou thérapeutiques (dont l'efficacité est avérée !), pourquoi ces dernières dizaines d'années on cherche à l'interdire ? Interrogez-vous sur l'origine de la prohibition, et vous saisirez ainsi que cette lutte n'a véritablement aucun sens. Petit aparté au sujet du cannabis thérapeutique, qui est lui aussi sévèrement réprimandé. Et le droit aux malades de se soigner alors ?... C'est une barbarie que de priver de leur "médicament" des personnes souffrantes de terribles maux. Les vertus thérapeutiques du cannabis sont parfaitement reconnues. Il suscite frénésie et passions dans le monde médical, il présente de réels intérêts dans le traitement d'une multitude de pathologies, les scientifiques ne cessent de s'y intéresser, et il est, aux yeux des malades, une plante salutaire, la panacée... Il est légalisé dans de nombreux pays Européens, et même dans différents Etats Américains, alors qu'en France les malades le cultivant risquent des sanctions astronomiques ! Comme le souligne Arnaud Debouté, président de la fédération des CIRC, « c'est la partie la plus lamentable de la prohibition, parce qu'elle fait souffrir nombres de malades qui n'ont pas accès au Cannabis pour se soigner, ou oblige les autres à la clandestinité. Cette cruauté est absurde. » Il ne faut pas non plus négliger l'aspect économique d'une légalisation du cannabis, peut être que cet argument mercantile, en symbiose avec notre société actuelle animée par le profit, peut achever de vous convaincre. Le cannabis (qui n'est autre que le nom latin du chanvre), par le nombre incommensurable de ses applications et de ses produits dérivés (via les fibres et les graines, je ne m'étends pas d'avantage car ce n'est pas le sujet, et que j'en aurai des heures pour tout retranscrire), en corrélation avec les revenus que peuvent générer la vente encadrée des fleurs séchées, présente un bilan économique stupéfiant ! Un nouveau secteur extrêmement diversifié (industrie, alimentaire, textile, cosmétique, usage thérapeutique et récréatif, etc.) ferait son apparition, relancerait phénoménalement l'économie, et générerait des milliers d'emplois. Alors oui, vive la légalisation encadrée du cannabis ! Je vous remercierai de respecter nos libertés individuelles, et les droits de l'Homme, notamment : la notion de liberté définie comme suit : « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui », en m'interdisant de consommer du cannabis vous violez et bafouez ce principe, ainsi que : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » si vous me censurez, ou pire m'inquiétez, alors même que je cherche à avoir un débat constructif, initialement sur une plate-forme dont l'unique fonction est l'échange d'idée et qui à pour vocation de servir de support de débat, vous vous abaisserez au simple statut de “dictacteur”, enfreindrez ces lois morales et sombrerez, au sens large et non religieux, dans l'apostasie – c'est à dire que vous renonceriez à défendre ces grands principes humanistes à portée universelle, chose inacceptable pour un homme aspirant à la présidence Française, pays fondateur de ces principes. Messieurs, Mesdames, les dirigeants, merci de faire preuve d'un peu plus de pragmatisme, merci d'écouter ce qu'on à dire les consommateurs ; à quand l'abrogation de l'article L.630 du code de la santé publique, qui sanctionne la "présentation sous un jour favorable" du cannabis, empêchant tout bonnement l'ouverture d'un débat équitable, et objectif. Merci enfin de respecter nos libertés individuelles, et nous de laisser choisir ce qui est bon pour nous. Je ne peux pas, et ne pourrai jamais, me sentir coupable car je consomme du cannabis ; et quand bien même me ferai-je du mal, qui ça dérange, et qui mieux que moi peut juger de ce qui est bon ou mauvais pour moi ? Je conclurai en signalant, une fois encore, que la France, qui fait partie des pays les plus répressifs d'Europe en matière de cannabis, se situe également en tête des pays consommateurs (proportionnellement), et ce loin devant les Pays-Bas... Bien cordialement, au plaisir de vous lire, en espérant avancer, et légaliser... le débat ! Vyking. Ps : Quelques sources principales : Résumé du rapport du Professeur Bernard ROQUES (juin 1998) http://perso.orange.fr/felina/doc/drogues/roques.htm Voir notamment le tableau récapitulatif en fin de page. Rapport du comité spécial du sénat canadien sur les drogues illicites http://www.parl.gc.ca/common/Committee_SenRep.asp?Language=F&Parl=37&Ses=1&comm_id=85 Emission Drogues & Cerveau, volet sur le Cannabis, parue l'an dernier sur Arte http://www.dailymotion.com/video/xjwi1_arte-tvdrogues-et-cerveaucannabis
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L
Politique des drogues : Nicolas Sarkozy hallucine total<br />  <br />  <br /> <br /> A propos de la politique des drogues, Nicolas “Iznogood” Sarkozy de Nagy-Bosca ne fait pas dans la rupture tranquille. Ce ultra-conservateur attribue la faute originelle à mai 68 et à l’idéologie permissive des gauchistes libertaires. Depuis, la droite a pourtant été au pouvoir pendant plus de 20 ans, mélangeant la répression et la politique de réduction des risques. Comme sur bien d’autres sujets, Sarko n’assume pas l’héritage dès qu’il dérange sa propagande. Comme si le monde s’était figé le 31 décembre 1970, il disserte encore sur LA drogue et mélange allègrement le cannabis et l’héroïne, il dénonce la théorie de la drogue douce alors que personne ne la revendique plus depuis des années. Il veut poursuivre une guerre à la drogue perdue depuis trente ans mais si juteuse pour l’industrie de la sécurité. Il veut abandonner l’approche globale des comportements addictifs et la politique de prévention par l’éducation à l’usage car elles menacent les intérêts des viticulteurs, des casinos et des laboratoires.<br />  <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> Comme sur beaucoup d’autres sujets, le programme de Sarkoiznogood en matière de drogues est un copier-coller des élucubrations des think tanks néo-con américain. Il devrait se présenter à la primaire du parti républicain, il a déjà le programme et les amis pour l’appliquer. L’abstinence est gérée par les scientologues de son pote Tom Christ Cruise. Les récalcitrants sont traités par la psychiatrie et/ou la police et la justice. Les convertis devront trouver l’ivresse dans la prescription du Docteur Feelbad : Pinard et cachetons obligatoires. A la bonne votre mais je m’abstiendrais.<br />  <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> Cette position n’est pas qu’une simple posture populiste. Pour défendre ses réseaux, Sarko sacrifie sans aucun scrupule les droits de millions d’usagers. Dans de nombreuses circonscriptions, les élus n’osent pas affronter le puissant et violent lobby viticole. En fait, la France des caves terrorise le parlement. Ces leaders sont persuadés que le cannabis est autant responsable de la désaffection des jeunes pour le vin de table que les campagnes de sensibilisation menées par la Mildt de Nicole Maestraci et la répression routière.<br />  <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> Pour Bad Ministre, c’est un crime de haute trahison que d’affirmer que la substitution de l’alcool quotidien par le joint quotidien est objectivement une amélioration sensible en terme de santé et de sécurité publique et qu’il faut surtout prévenir l’extension du poly-usage quotidien. En tapant sur la prévention globale et le cannabis, Nagy-Bosca s’assure la bienveillance de nombreux élus locaux et de la grande majorité des piliers de bar et de cave.<br />  <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> Quant aux milliards promis à la pharmaceutique pour de nouveaux antidépresseurs, il ne faudra pas chercher bien loin parmi les golden boys de son fan-club pour trouver à qui profite ce détournement de fond. Il est stupéfiant de constater comme la dangerosité des drogues est diamétralement opposée selon qu’il s’agit de produits naturels et de vieilles synthèses non brevetables ou des nouveaux fleurons de l’industrie. Total incohérence au service de profits immédiats !<br />  <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> Sur les drogues comme pour l’essentiel de son programme, cette grenouille-bœuf attise la peur et la stigmatisation. Il promet la restauration d’une mythique  France d’avant. D’avant quoi ? 68, le front populaire, la commune, la révolution, l’abolition du servage, la reconnaissance d’une âme aux femmes… Dieu seul le sait, donc personne. A moins que comme G.W Bush, son abominable modèle texan, saint Nicolas n’entendent aussi des voix célestes. Cela constituerait une preuve irréfutable de la consommation intensive, voire abusive, d’hallucinogènes violents. Allez Nico, fait tourner, tu en as déjà trop pris !<br />  <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> Laurent Appel<br />  <br />
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A
"Ce ultra-conservateur attribue la faute originelle à mai 68 et à l’idéologie permissive des gauchistes libertaires. Depuis, la droite a pourtant été au pouvoir pendant plus de 20 ans, mélangeant la répression et la politique de réduction des risques."<br /> Il est vrai que cette condamnation perpétuelle de l'idéologie libertaire de mai 68 devient assez lassante quarante ans après et alors que la droite a été au pouvoir la majeure partie du temps depuis 68. Ce d'autant plus que Nicolas Sarkozy a été membre de plusieurs gouvernements depuis... Imaginez cinq secondes que la gauche s'en prenne au Général de Gaulle pour expliquer ce qui n'est pas à son goût dans la France d'aujourd'hui.<br /> "Il veut abandonner l’approche globale des comportements addictifs"<br /> Qui est pourtant officiellement promue par le gouvernement auquel il appartient et en tous cas par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, qui est également le porte-parole du candidat Sarkozy...<br /> "En tapant sur la prévention globale et le cannabis, Nagy-Bosca s’assure la bienveillance de nombreux élus locaux et de la grande majorité des piliers de bar et de cave."<br /> Plus que dans les histoires d'intérêts financiers ou de lobby de l'industrie pharmaceutique, je crois en effet que c'est de ce côté qu'il faut chercher l'explication de l'autisme sarkozyen en la matière.<br />  
N
le vin est un boisson "hygiénique" mais n'oubliez pas de donner leur dose de ritaline à vos enfants...............
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A
Cette consommation de tranquilisants pour les enfants aux Etats-Unis (qui servent de modèle perpétuel au ministre-candidat) est en effet très inquiétante, alors même que l'administration américaine se félicite d'une légère baisse de consommation de drogues chez les jeunes. Si les jeunes américains remplacent le cannabis par des tranquilisants, je ne suis pas sûr que le gain soit si évident...
A
"Guerre à la Drogue" et au Cannabis. telle fut la conclusion du débat sur TF1, hier soir, avec Nicolas Sarkozy. Dernière question, et dernière réponse. Brêve, mais porteuse de nombreuses significations, voire de stigmates brûlants. Monsieur Sarkozy évoque t'il en ces termes de guerre à la drogue le fameux programme de l'ONU : "War on drug", en Français, guerre à la drogue ? Ce programme onusien a été directement inspiré par les Etats Unis. G. W Bush, au nom de conceptions religieuses, le défendra jusqu'en 2008, date des élections présidentielles  américaines. Or le programme War on Drugs arrivera à échéance en 2010. Et le Parlement européen, en votant le rapport Catania sur les drogues, s'est voulu extrèmement sceptique sur les effets de la guerre à la drogue en particulier du point de vue des consommateurs finaux des drogues. La principale conclusion entrant en ligne concernant la guerre menée contre la drogues est qu'elle criminalise les drogués. Est ce le programme de monsieur Sarkozy et en en particulier la fameuse loi de prévention de la délinquance qui sera votée en seconde lecture à l'assemblée Nationale en guise de top départ de la démission du Ministre de l'Intérieur ? Est la réforme de l'ordonnance de 1945 sur les mineurs ou la réforme en pire de la loi de 1970 que contient la loi de prévention de la délinquance, qui motive le plus notre ministre candidat ?<br /> La guerre à la drogue  de Monsieur Sarkozy est déja bien entamé avec son concert d'exclusions et de stigmatisations de l'individu. Avec Nicolas Sarkozy, le statut de consommateurs de drogues, d'abuseurs ou carrément de malades de la drogue ou de ses effets secondaires sera encore pire qu'aujourd'hui. La promesse en est faite par le passage promis obligatoire simplement en prison où les toxicomanes n'ont, parait il, rien à faire. C'est à ce demander pourquoi il y en a tant, grâce aux efforts considérables du Ministère du candidat. Or il en est de même du point de vue du consommateur, que du producteur. Admettons même que la politique De Georges Bush de guerre à la drogue puisse être un exemple, une référence. Comme en Afghanistan, qui, bien qu'occupé par les Armées américaines, françaises et de l'OTAN, bat son record de production cette année ? Laquelle production finit toujours et de plus en plus sur les trottoirs de nos villes, françaises, américaines... Comme en Colombie, contre la cocaïne, dont les Américains sont les principaux importateurs. La guerre à la drogue est un système sans fin, coûteux, dont l'économie génère des conflits armés internationaux dont se nourrit en retour la guerre à la drogues pour y trouver des justifications supplémentaires et surtout des crédits. Cette guerre internationale à la drogue se traduit par une guerre de masse sur les drogués dont nous constatons les méfaits tous les jours. La danger des produits de coupes ne cesse d'augmenter du fait de la prohibition, rajoutant un danger sanitaire supplémentaire aux effets de la drogue. La prohibition nuit à la réduction des risques puisqu'elle contraint les drogués à une vie parallèle cachée, underground, paranoïde dont est directement responsable le système prohibitionniste. Le programme dont se réclame Nicolas Sarkozy est directement identifiable dans son bilan de Ministre. <br /> Lorsque Nicolas Sarkozy dénonce les politiques néerlandaise et espagnole pour dénoncer leur échecs cuisants, Il ment. Les Pays Bas ont le plus bas taux de consommation d'Europe. <br /> C'est la guerre, a assèné le candidat ministre. La guerre et ses ravages. Pas étonnant alors que le candidat aie eu son ton hystérique si caractéristique pour résumer en trois mots sa politique. Cela aurait pu s'appeler Peur sa la Ville. Espérons qu'il y eut pour entendre ça, 20% des 8 millions de téléspectateurs  a avoir goûté un joint et se gausser d'un tel délire si disproportionné, si innefficace être ainsi contenu presque suffisament en une guerre.  <br /> Arnaud Debouté<br /> Collectif d'Information et de Recherche Cannabique<br />
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O
« Sur la drogue : guerre totale. Parce que de tous les pays d’Europe, nous sommes celui où les jeunes fument le plus de cannabis. L’idéologie héritée de 68 qui a consisté à supprimer l’interdit social sur la drogue est une catastrophe. La notion même de drogue douce est une absurdité, si c’est une drogue, elle n’est pas douce … Partout où la drogue a été légalisée, demandez donc aux Pays Bas ou à l’Espagne, ce fut une catastrophe. En tout cas, que les choses soient claires, si je suis élu Président de la République, je ne légaliserai pas la drogue, je la combattrai. Mais, je veux aller plus loin, en parlant de deux choses : le suicide des jeunes, 13 ou 14 000 suicides par an, et également des maladies du stress, de la dépression nerveuse, du mal de vivre. Si je suis élu Président de la République, je veux donner des moyens à la recherche, je veux spécialiser les services sur ces questions là. Et ceux qui sont malades de ces dépressions, de stress ou de mal être ou de mal vivre n’ont pas à être culpabilisés. Quand on a une maladie organique, quand on a une fracture, on va chez le médecin pour se faire soigner ; quand on est dépressif parce que la vie est dure, parce qu’il y a de la pression, parce que c’est lourd à porter tout ça : il faut faire un grand plan national pour aider ces millions de gens à vivre, c’est une question d’humanité, et c’est votre question sur la drogue qui m’y a fait penser. » Nicolas Sarkozy, TFI, 41ème minutes de la 2ème partie, le 5-02-07. Il y a plein d'éléments d'information pour l'avenir, probable, mais aussi pour ce qui relève d'un bilan gouvernemental et les "bourdes", les "incompétences" de chacun... Et ce, en attendant d'autres commentaires sur l'aspect gérontologique et intergénérationnel des usages variés de produits psychoactifs licites ou non !!!
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